Pelly de MONTVALON,
Enquêtrice sociale à l’Assoedy
La parole de l’enfant dont il va
s’agir est celle recueillie au civil dans nos enquêtes ou expertises
psychologiques, reflet de l’aménagement
de la vie de l’enfant dans un moment de rupture qui est la séparation de ses parents.
Mises en conditions,
rencontres
Nos interventions se font aux
domiciles de l’enfant où après avoir observé son fonctionnement dans la
famille, nous nous isolons avec lui, hors d’écoute des adultes. J’insiste sur
les conditions de ces rencontres qui gardent un caractère beaucoup plus intime
que celles qui ont lieu dans les cabinets du juge ou de l’avocat. L’enfant
rassuré par son cadre de vie se laisse aller à parler assez librement
Nous lui expliquons d’abord le but de
notre présence, mise en mots d’une situation qu’il peut avoir entendue par un
de ses parents, ou par les deux, mais dont il peut tout aussi bien ne pas avoir
entendu parler. Et ce quelque soit son âge, parce que même un très jeune enfant
comprend que quelque chose ne va plus entre papa et maman et a besoin de mots
explicatifs lui permettant de comprendre et de se rassurer.
A lui de s’exprimer sur la situation
qu’il vit entre ses deux parents : depuis la séparation, il vit chez qui ?
Il voit l’autre comment ? Cela lui
convient-il ? Si non comment pourrait-on aménager différemment ?
Nous ajoutons que nous sommes son
porte-parole c'est-à-dire que nous reporterons ses propos au juge dans un
rapport qui sera lu par ses deux parents. Si nous le voyons hésiter, nous essayons
de voir avec lui ce qui l’inquiète - peur de réactions violentes, peur de faire
de la peine, refus de s’engager - tout en cherchant à lui faire comprendre
qu’on ne peut rien faire de ses non dits.
Ensuite l’entretien diffère selon
l’âge des enfants :